Ce conte musical est écrit et mis en scène par Serge Wolfsperger. 

L’Enfant-Soldat, née musique raconte la renaissance par la musique d’une jeune femme enrôlée de force dans la guerre.

La résidence permettra à Andréas Wagner, les musiciens Oumar Kouyaté (Kora), Nataša Grujovic (accordéon) et une actrice-chanteuse d’expérimenter la création musicale et sonore de la pièce écrite par Zarina Khan.

Les chanteuses-comédiennes endossent les personnages, les musiciens plantent le décor sonore et créent les atmosphères musicales. De leur dialogue nait un monde fantasmatique et poétique en lutte contre les forces destructrices du réel.

Dans les rues d’une mégapole africaine, le bruit des mobylettes, automobiles, charrettes, les pétarades de motos, cris des marchands et d’animaux composent une symphonie permanente. Dans ce capharnaüm acoustique vit un enfant-soldat, une fillette d’une douzaine d’années. Enrôlée de force, elle a fui les horreurs de la guerre. Le jour, elle transmue sur sa Kora de bric et broc les sons de la ville en mélodies célestes. La nuit, hantée par les bruits de la guerre, son chant réveille le souvenir des morts. Car notre enfant est doué d’une ouïe exceptionnelle. On raconte qu’elle chantait dans le ventre de sa mère. Elle ne se souvient plus de sa mère. La guerre lui a pris sa mémoire. Elle ne se souvient plus depuis quand la rue est sa demeure, la poissonnière sa tante, le cafetier son oncle. Grâce à son ouïe, Soledad, l’enfant-soldat recrée la beauté du monde dans le vacarme assourdissant de la ville.