FR: Du Moyen-Âge à l’an deux mille, cette Procession Dansante – une parmi d’autres, mais seule survivante malgré le coronavirus et d’autres vicissitudes – est le témoignage lancinant d’un pèlerinage allégorique, physique, métaphysique, musical, artistique en l’honneur de saint Willibrord (658-739). Le diaporama numérique propose de revisiter l’histoire de cette singulière manifestation religieuse, cultuelle et culturelle, en passant en revue l’image qu’ont su en donner des peintres, des dessinateurs, des graveurs, des photographes, des cinéastes, des vidéastes, des caricaturistes, des graphistes, des vitriers. Autant dire que, renouvelée d’année en année, la procession «saltante» est une authentique «installation». Y contribuent aussi bien les organisateurs, les membres du Clergé, les prieurs, les récitants des litanies en l’honneur de saint Willibrord, les musiciens, les danseurs – dames et messieurs, jeunes ou d’âge certain – que les journalistes et autres témoins plume, ordinateur, caméra ou micro à la main, jusqu’au public lui-même par son regard. En une heure et demie et par le biais d’une centaine d’écrans, ce sera l’occasion de découvrir comment, en dansant avec les pieds sur un air incantatoire et obsessionnel, printanier et convivial, l’humanité sait retrouver le paganisme primitif en le renouvelant avec l’élan de la spiritualité et de la foi chrétienne évidemment, mais aussi avec un esprit humaniste, car participer à la Procession Dansante, c’est illustrer et incarner la condition humaine, viscérale et cérébrale.

En somme, si cette procession n’existait pas, il faudrait l’inventer, pour reprendre un mot de Voltaire. Et que ça saute !